Famille : Cyprinidae
Poids normale : 10 g à 200 g Ils peuvent peser de 1 à 2 kg.
Taille normale : 5 à 50 cm
Durée de vie : 6-7 ans
Description:
Les habitudes de vie du Gardon, et ses moeurs
Description:
Moeurs:
Ce poisson
grégaire
n'effectue
que de
courts
déplacements
sur son
territoire
et on ne le
considère
donc pas
comme
migrateur.
En saison
froide,
il
migre vers
les eaux
profondes où
il vit au
sein de
bancs qui
peuvent être
denses et
atteindre
des
centaines
d'individus.
(y compris
dans les
petits ports
intérieurs).
Alimentation:
Dans le lac Leman, son alimentation a été étudiée (et comparée à celle des corégones) à partir de l'inspection du contenu stomacal d'individus capturés à l'aide de chaluts pélagiques (pour les gardons seulement) et de filets maillants pélagiques ou de fond durant plusieurs saisons et années (de décembre 1983 à juillet 1985)
Les chercheurs ont ainsi pu confirmer qu'en zone pélagique ces deux espèces sont bien « des planctonophages stricts », se nourrissant des mêmes proies de juin à octobre (Daphnia sp. et plus encore Leptodora kindtii et Bythotrephes longimanus essentiellement), mais les auteurs ont conclu qu'ils ne pouvaient néanmoins pas conclure à une « compétition alimentaire entre ces deux espèces de poissons faute de données suffisantes sur la biologie de leurs proies ».
Le gardon sait aussi varier son alimentation selon la saison et l'offre en nourriture du milieu, en prélevant de la mousse et des algues (qu'il broute en groupe parfois dense) sur les troncs et branches immergés ou les pierres.
Les pêcheurs attirent cet omnivore avec la plupart des appâts conventionnels comme le maïs, la fécule de blé, la mie de pain, les vers...
Des études ont cherché à mesurer la performance alimentaire de cette espèce (c'est-à-dire le taux d'attaque relié à la taille de l'individu) et la performance de quête de nourriture du gardon à différents âges
Reproduction:
La femelle pond de 150 000 à 300 000 œufs sur des plantes ou des branches immergées ou sur le substrat si aucun autre support n'est disponible. La reproduction se déroule fréquemment au même endroit chaque année. Les grands mâles forment des bancs dans lesquels les femelles pénètrent. Elles y pondent et les œufs (naturellement collants au substrat) sont fertilisés par les mâles ; Les poissons sont alors très excités et peuvent être aperçus sautant fréquemment hors de l'eau ; Une femelle de belle taille peut pondre jusqu'à 100 000 œufs (350 000 œufs par kg de la femelle selon DORIS).
Les œufs de couleur crème et d'un diamètre compris entre 1,1 et 1,5 mm éclosent après 4 à 10 jours (selon la température de l'eau). Les alevins grandissent moins vite dans l'eau froide, mais rattrapent souvent leur retard de croissance à l'âge adulte. le jeune gardon atteint sa maturité sexuelle en 2 à 4 ans ; plus vite pour les mâles (en 2 à 3 ans) et plus tard pour les femelles (en 3 à 4 ans).
Sa vitesse de croissance qui varie selon les interactions entre la température de l'eau et la richesse trophique du milieu. Les reproducteurs mesurent majoritairement plus de 19 cm.
Des données qui semblent contradictoires existent sur l'influence de la température de l'eau sur la reproduction du Gardon.
En région boréale, des populations de gardon étudiées dans de nombreux lacs pondent à la même date que 50 ans plus tôt, mais dans une eau plus chaude (en moyenne de 3 °C) et plus basse qu'autrefois, ce qui laisse penser que la durée du jour (qui lui n'a pas changé) est un facteur important pour le déclenchement de la, Une autre étude a été conduite en zone tempérée, en France. Elle a porté sur deux sections de la Meuse situées l'une en amont (à 12,5 km) de la centrale nucléaire de Tihange et l'autre à 2,5 km en aval où l'eau est réchauffée en moyenne de 3 °C (ce qui a pu être montré lors d'un arrêt de 5 mois de la centrale). Ces deux sections sont supposées habitées par des populations différentes de gardon ; les populations "amont" et "aval" n'ayant théoriquement pas de contacts entre elles, en raison d'importants barrages-écluses. L'étude a montré une différence entre les poissons vivant dans les eaux réchauffées et non réchauffées ; en particulier : Le frai est avancé de 3 semaines en en aval. De plus, le volume de plusieurs types de cellules testiculaires des gardons était plus important chez les gardons vivant en aval du barrage que chez ceux vivant dans une eau plus fraiche en amont Ici la photopériode ne semble donc pas ou peu influencer le processus de maturation des œufs, du sperme et la ponte, comparativement à l'accroissement de la température. (lequel peut aussi influencer la productivité planctonique et d'autres biomasses alimentaires pour le gardon). Cette même étude (sur la Meuse) a montré (lors des 34 pêches faites au filet pour les besoins des scientifiques) que le sex-ratio de l'espèce était dans tous les cas déséquilibré (avec toujours plus de femelles que de mâles, que ce soit en amont ou en aval de la centrale nucléaire) voire très déséquilibré (au point que l'étude n'a pas toujours pu atteindre le quota et ratio de mâles/femelles qui était prévu, avec jusqu'à 5 fois plus de femelles que de mâles lors de deux des 34 pêches et à peine plus dans 2 autres cas) ; pour une raison inconnue selon les auteurs, qui évoquent une cause inexpliquée (différence de sex-ratio ou sélectivité inexpliquée du filet de pêche)