Les habitudes de vie de la  Brème, et ses moeurs

Noms usuels :  La brème commune (Abramis brama) est un drôle de poisson bossu et aplati, comprimé latéralement.

Il ne faut pas la confondre avec sa cousine la brème bordelière (Blicca bjoerkna), une espèce plus petite très reconnaissable à ses nageoires rouges. sa robe fonce avec l'âge. En effet, le blanc argenté de sa jeunesse disparaît pour devenir au terme de sa vie (vers 15 à 20 ans) marron vert. Comme la carpe.

 

Famille : La brème commune s'hybride volontiers avec le gardon, la brème bordelière et le rotengle. Mais nul « brèdon » ou autre « brètengle » à l'horizon, les progénitures étant le plus souvent stériles. La brème commune se déplace en banc et fréquente les eaux lentes et tempérées des réservoirs, l'aval des grandes rivières et s'accommode volontiers des milieux saumâtres.

 

Alimentation: sa bouche est protactile pour mieux fouiller la vase et creuser le fond afin d'y trouver sa nourriture : zoobenthos, gammares, dreissènes, débris végétaux. Ce benthivore se nourrit principalement en filtrant efficacement les sédiments qu'il met en suspension ; grâce à la structure de son filtre branchial. Ce filtre est muni de « crêtes transverses » formées par un pont charnu positionné entre la partie centrale de l'arc branchial et les parties osseuses de ses branchicténies) et situées à la face supérieure des arcs branchiaux. Ces crêtes forment un réseau de canaux aptes à retenir les particules de nourriture ; En bordure latérale de l'arc branchial, des muscles sont liés aux branchicténies permettant un mouvement de l'élément racleur osseux latéral. En présence de particules très fine (diamètre moindre que celui du canal), le mouvement de ces branchicténies semble pouvoir ajuster le filtre en réduisant le diamètre du canal opposé, permettant à la brème d'ajuster ce filtre à la taille du plancton présent. Il semble relativement opportuniste se nourrissant de petits mollusques, larves d'insectes, vers, et débris de végétaux et de zooplancton (Cladocera et Copepoda) du printemps à l'automne c'est un poisson fouilleur. Sa bouche protractile permet aux alevins et jeunes brèmes, par rapport aux gardons de mieux capturer des proies telles que les copépodes (plus difficiles à attraper que les daphnies); Dans leur milieu naturel brème et gardon sont en compétition pour les daphnies et copépodes. Le tube des jeunes brèmes contient plus de copépodes que celui des gardons, mais avec des variations liées au moment et lieu du butinage alimentaire.

 

Reproduction:

La période de reproduction débute en mai et se prolonge jusqu'en juin, la température de l'eau devant être comprise entre 13 et 20 °C. Les eaux dormantes, profondes de 40 cm à 2 m, les plaines inondables et les rives lacustres couvertes de végétation sont ses zones de frai de prédilection. Selon sa taille, la femelle pond de 49 000 à 150 000 œufs, jusqu'à 580 000 pour les grandes femelles.

 

Taille :

À l'âge adulte, elle affiche une taille moyenne de 30 à 50 cm pour un poids de 2 à 3 kg. Exceptionnellement, quelques spécimens peuvent atteindre les 80 cm et peser près de 6 kg.

Cuisine: De l'avis des amateurs, la brème commune est l'espèce de poisson blanc à la chair la plus fine. Elle mériterait grande renommée culinaire. Hélas pour elle, ses arêtes altèrent quelque peu ce potentiel gastronomique ! Mêmes ses prédateurs, dans le milieu naturel, ont renoncé à grignoter d'autres morceaux que les deux filets du dos se trouvant entre la tête et la nageoire dorsale.